jeudi 7 mai 2020

À vous trois, de tout cœur…

Mardi en fin de journée, je reçois un son d'un auditeur sollicité par mes soins, sans doute aussi fondu que moi de radio. Mercredi vers 15h, j'envoie ça dans mes oreilles. Je connais bien l'émission. C'est émouvant et ça n'a pas pris une ride. Sans emphase le meilleur de ce que la radio peut faire avec délicatesse et empathie pour celle que ce jour-là on fait témoigner. On a envie de rencontrer la personne qui témoigne. Une histoire simple et touchante. Banale et sensible. Tout en écoutant je peins. Pas la girafe. Mais une porte d'intérieur d'un joli bleu outre-mer. Une bonne façon d'être très concentré. La demi-heure passe vite. Pourvu qu'il y ait la désannonce. Il y a. Et là c'est le choc.


Jean-Louis Foulquier et Maryse Friboulet © Michel Rougé 

















J'entends vos noms, Maryse Friboulet, Chantal Le Montagner, Anne Weinfeld. Oups ! Je vous connais toutes les trois (mais je n'ai que la photo de Maryse ;-). Mais je vous connais en vrai, certaines pour avoir parlé longtemps avec vous, d'autres moins, mais toujours pour évoquer la radio, vos métiers de réalisatrices, d'assistante. Et puis pour évoquer bien sûr celle qui officie ce jour-là au micro.

Mais c'est de vous trois dont j'ai envie de parler. Sans vous pas de radio. Pas de radio élaborée, ciselée, remise chaque jour sur le métier. Ce binôme que vous formez (et quelquefois trinôme) avec l'animatrice ou l'animateur, on ne dira jamais assez que c'est la vrai réussite de la radio publique. Heureusement qu'il y a les désannonces sinon tout votre travail, votre ardeur à le faire, votre passion à le vivre passeraient à la trappe. Vous le savez, depuis tout petit, j'écoute les désannonces ça m'a aussi servi à bien comprendre la radio. Sa fabrique et ses façons.

Ce jour, d'octobre 2003 vers 14h30, c'était Christiane Mortès qui parlait au micro de sa passion du vin, de son histoire et de son métier de caviste à Carcassonne. Ce jour-là c'était un autre Portrait sensible que Kriss réalisait. Merci à vous trois d'avoir fait ça si bien et merci de m'avoir toujours accueilli avec gentillesse et attention. Je vous embrasse, c'est pas dimanche, c'est pas permis, mais tant pis !

La dernière désannonce du sept-cent soixante neuvième "Portraits sensibles", 2 juillet 2004, réalisatrice Maryse Friboulet,



Il n'y a pas de hasard, sur les 769 portraits que Kriss a réalisés j'ai eu la chance que ce jour-là à Carcassonne, ce soit vous trois qui soyez aux "manettes"… Un petit coucou à Michèle Bedos, réalisatrice, qui a eu aussi sa bonne part de "Portraits sensibles".

2 commentaires:

  1. Une très bonne part : 3 ans sur les 4 de Portraits; Carcassonne c'est la ville de mon enfance et de mon adolescence où régnait à la fin des années 60 une vie culturelle riche et multiple. Kriss était allé faire un très beau portrait de Claude Marti, instituteur à Couffoulens, chanteur occitan et même plus, belle personne, un ami comme on en garde pour la vie même si on ne les voit plus beaucoup.
    Cette émission nous l'avons commencée et portée à 3, Kriss, Chantal et moi, une sacré équipe, nous nous sommes battues pour avoir plus de moyens pour la faire car comme sa durée était de 30 minutes, la vision comptable qui prévalait déjà à l'époque estimait que nous pouvions la faire à 3... et moi je n'étais pas à plein temps ( sur le papier !) Nous avons réussi à obtenir un 1/2 poste d'assistant(e) en plus...puis un petit peu plus car nous ne voulions pas renoncer, la direction ne nous opposant qu'un " faites en moins"...ce dont il n'était pas question.

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    1. Oui Michèle, une très bonne part ! ;-) Alors vraiment Carcassonne c'est aussi votre "Portrait sensible". Merci de ces précisions sur la "fabrique" et le "faites-en moins" pathétique d'une direction qui déjà jouait la comptabilité alors que les "Portraits sensibles" ont bouleversé les auditeurs d'Inter durablement. Merci de votre attention et de votre lecture. Bien cordialement.

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