dimanche 10 mai 2020

Davidas, ce héros…

Bon c'est dimanche, je pose mon pinceau* pour me consacrer à la carrière féérique d'un metteur en ondes et/ou chargé de réalisation. Gilles Davidas qui, à la radio publique, a multiplié les expériences d'émissions. Inventives, surprenantes et quelquefois décalées. Ce héros de la radiophonie moderne a su faire de sa curiosité et de son goût pour la parole des autres, son affaire pour tisser avec moult productrices et producteurs la toile de presque un demi-siècle d'aventures sonores.


Gilles Davidas (assis, 3ème en partant de la gauche)
Période "15-115" France Inter, 1987
Brigitte Vincent (assise, 1ère en partant de la gauche)


















Bigre ! Avec une telle intro va falloir assurer pour raconter quelques passages de la vie artistique de ce réalisateur que les auditeurs s'il lui écrivaient ou écrivaient à la chaîne (France Inter ou France Culture) pouvaient facilement appeler Gilda Vidasse. Magie de l'oreille face à l'œil. Artistique oui car je crois que réalisatrices ou réalisateurs de radio sont des artistes, des funambules pour savoir tenir sur le fil (du rasoir) sans jamais tomber dans le néant. Un silence un peu trop long. Une chute incompréhensible à la radio. Un tunnel interminable.

Je crois avoir entendu son nom pour la première fois sur Inter Avec tambours et trompettes qu'il co-produisait et réalisait le samedi matin avec Jean-François Kahn. Ça chantait et ça m'allait droit aux oreilles. Quelques années plus tard ce sera Si par hasard au piano bar (83) avec Daniel Mermet. Même saison (mais là je n'avais pas retenu son nom) ce fut Saludas avec Jean-Pierre Chabrol toujours sur Inter, le midi ! L'accent de Chabrol, en mangeant, un vrai régal !


Mais un de mes plus beaux souvenirs avec Davidas restera Culture Club avec Maurice Achard (deux saisons 88/90, il réalise la première, la meilleure ;-), l'indicatif par Clapton lui-même. Et quel indicatif ! O ma doue beniged (en breton, sorry)… En fait et, c'est assez difficile à décrire, mais à bien connaître une productrice, un producteur et une réalisatrice et un réalisateur on sent la complicité qu'il peut y avoir entre eux, exactement comme dans un couple !




Et puis un jour, j'ai entendu son nom désannoncé sur France Culture ! Comme j'avais commencé à mettre un pied dans la Maison, nous nous sommes rencontrés. Nous avons beaucoup échangé sur le sujet radiophonique. Mais vraiment beaucoup. Et le 31 août 2014 à 17h je le rejoins après sa der des ders de réal 116, rue Albert Londres, d’Alain le Gouguec (France Inter). Nous arpentons les couloirs de la ronde et quelques lieux qui ont marqué sa carrière démarrée le 1er septembre 1974 quand l'ORTF vivait ses derniers mois.

Depuis nous nous téléphonons plusieurs fois par an. Gilles, le professionnel de la profession est impitoyable avec l'auditeur (averti) qui quelquefois pourrait prendre ses rêves pour réalité. Ce Monsieur, avec qui j'ai eu la joie de rencontrer Jean-Pierre Farkas, a maintenant sa page Wikipedia. C'est dire. Une légende est née !

(À suivre)

* J'avoue que j'ai par là-même interrompu la réécoute du "Bon plaisir" de Jacques Tardi, avril 1985, France Culture…

Avec Thomas Sertilanges pour L'Oreille en coin (1976)

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