mercredi 6 mai 2020

Fada, fondu, barge, branque… non juste amoureux (de la radio)

Je vous dit tout. Ce matin aux aurores, je cherche un son pour illustrer mon billet du jour, mais en chemin, je trouve mieux. Mieux ? Ben disons que je trouve une vidéo que jusque là je n'avais jamais vue ! Et pourtant sur le sujet j'en connais un peu un rayon. Et voilà la joie du chercheur qui me prend. Revoir des visages connus, des voix inoubliables, des mimiques à faire craquer les manchots des Kerguelen (y a-t-il seulement des manchots aux Kerguelen ? T'aurais pu chercher Fañch !). Bref, je vous raconte ça aujourd'hui.



Quand comme moi on écrit depuis dix ans sur la radio, on s'est habitué à se passer d'images. Mais quand on trouve des images pour évoquer une émission, qui plus est si elle est culte, on fond. On pétille, on sourit et même un peu quelques larmes peuvent venir car c'est beaucoup d'émotions. Toutes ces voix je les connais. Je les ai écoutées des années durant et rien ne s'est érodé, c'est toujours un vrai plaisir de les entendre mais de les voir (même si ici c'est un peu joué) c'est bouleversant.

Car même si pour les besoins du reportage il faut être souriant et faire avec la caméra, les voix sont justes et les situations réelles. La complicité entre les acteurs de l'émission est totale et tout se joue aussi dans les regards. Alors combien y'en a-t-il eu de centaines de milliers de regards entre les partenaires en studio, l'animatrice, l'animateur avec la régie ? Combien de connivences, de complicités, d'interrogations, de doutes et de vrais fous-rire intérieurs qui éclataient micros fermés ? La vie était là, présente, celle de toutes ces personnalités, attachantes, sensibles, drôles et concentrées sur leur sujet.

Oui je suis fada, fondu, barge et branque. Ces 5'45 de bonheur, comme auraient pu les chanter Carlos et Sylvie Vartan, c'est aussi fort qu'ouvrir un album de photo, regarder un film en Super-8 ou danser la carmagnole sur le toit de la Maison de la radio. Je vais regarder encore une fois cette vidéo avant de me mettre à d'autres affaires. Heureusement la Télé de ce temps-là (on est en 1973) savait parler de la radio. Ces images sont précieuses. Et comme je l'écrivais il y a quelques jours les inventeurs sont en arrière plan, leurs vedettes prenant toute la lumière…

Pour que la surprise soit totale, je vous laisse cliquer…
(À Suivre)
 

Les personnes qui font L'oreille et qui apparaissent au fur et à mesure du reportage…

Studio 175 : Jacques Sallebert (dir. de la radio ORTF), Pierre Codou, Jean Garretto, Joseph Rémiot (à la console, un des quatres mousquetaires du son de L'Oreille les trois autres : Edouard Camprasse, Yann Paranthoën, Guy Senaux), Agnès Gribes (que Garretto a débauché d'Europe 1), Claude Dominique, Robert Arnaut, Jacques Trémolin, Yann Paranthoën, Jean Amadou, Patrick Burgel, Jacques Muller, Charlotte Latigrat (future dir. de Radio 7), Jean Priso-Moutongo (chef-opérateur du son), Emmanuel Den (cité, pas à l'écran), François Jouffa, Simon Monceau et Kriss égale à elle-même ! (Il me manquait trois noms, merci à Guy Senaux).

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