mardi 12 mai 2020

Studio de nuit…

J'écris en mode variation sur le même thème ;-) Mais la nuit mérite bien deux billets quand temporellement elle a déserté les studios radiophoniques. Le bleu nuit. Les bleus de la nuit, de l'âme… Le réconfort de l'écoute par une présence de grande proximité. Tout près de l'oreille. Et puis au sortir de la nuit doucement…


Dans le studio de "Route de nuit", en 1971 un boulanger
apporte les croissants (Ina)

















Bien sûr il y a eu la grande époque du Studio de nuit de Jean-Louis Foulquier (France inter, 1975-1977) et l'accueil des chanteuses, chanteurs, musiciens qui venaient finir leur nuit de cabaret ou de spectacle et faisaient le bœuf…  Puis Au cœur de la nuit de Frantz Priollet (1977-1982) et pour tenter l'expérience au micro Les bleus de la nuit (1981-1983) de Michel Bichebois par où seront passés Christophe Dechavanne, Philippe Dana et Philippe Garbit, aujourd'hui producteur des Nuits de France Culture.

Pour Les bleus : "France Inter propose aux jeunes apprentis animateurs, à ceux qui rêvent de "faire de la radio", de mettre à leur disposition une équipe technique et des moyens matériels professionnels pour réaliser une émission. Les auditeurs sont invités à donner leur avis sur ces bancs d'essais." O tempora, o mores. Qui prendrait ce risque aujourd'hui ? Confier deux heures d'antenne à un bleu ? Et pourtant l'idée (de Gilles Davidas) était très bonne et offrait à entendre une immense variétés de sujets et de façons de les traiter.

Et puis, avant que la radio publique n'invente l'entonnoir d'infos indigestes, France Inter a confié dès 1971 à Daniel Hamelin, animateur dynamique, la tranche de cinq à sept que le facétieux avait appelé En cinq sept (réalisation Jean-Michel Brosseau). Deux heures d'émission qui s'intéressaient aux travailleurs de la nuit ou du petit matin avec les journaux ou flashs aux heures justes. La radio jouait son rôle d'être avec son public à toute heure et 24/24. La volonté d'accompagner et de distraire était mise en scène avec une vraie animation quand aujourd'hui il faut supporter des chroniques pour rire ou pour chanter, bien calibrées dans l'entonnoir et qu'on devrait subir tels de dociles petits moutons…
(À suivre)

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